Bienvenue sur le jambinoscope trombinoscope du Leg Studio.
Ici, parcourez tous les portraits de nos participantes et laissez-vous transporter par leurs parcours et anecdotes.

“Mes jambes représentent une partie de mon héritage”

Nami Isackson, est une mannequin au sourire ravageur que vous avez peut-être déjà aperçue dans les campagnes mode les plus branchées.

Comment tu vis ton métier qui concentre les regards sur ton corps ?
La confiance en soi est un long voyage qui ne finit jamais. Je n'ai pas toujours été à l'aise avec mon corps, mais aujourd'hui le fait de l'exposer via les shootings photo me permet de l'accepter.

Quel est ton rapport à tes gambettes ?
Mes jambes représentent la partie que j'aime le plus de mon corps, elles représentent une partie de mon héritage car dans notre famille nous avons tous de longues gambettes. Mais ce que personne ne sait, c'est que je suis une "Pierre Richard" car je suis assez maladroite et tombe souvent.

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“J’ai passé une grande partie de mon adolescence à vouloir cacher mes jambes”

Charlotte Piat, abonnée à Gambettes Box, travaille dans l’édition, est illustratrice et couturière à ses heures perdues - ce qui lui vaut notamment de se retrouver à plisser 15m de taffetas à 5 heure du matin après avoir regardé Dracula de Coppola. Les vêtements et le sport, c’est la recette miracle qui lui a permis d’apprivoiser son corps.

Comment est-ce que tu as apprivoisé tes gambettes ?
J’ai toujours eu une relation assez conflictuelle avec mes jambes. J’ai eu des problèmes de santé très tôt et j’ai passé une grande partie de mon adolescence à vouloir cacher mes jambes « lézardées » de grandes cicatrices post-opératoires. Aujourd’hui, je ne porte des pantalons que très rarement et ma collection de collants a drastiquement augmentée - c’est devenu une manière très personnelle de me réapproprier mon corps.

Comment est-ce que tu habites ton corps ?
La première fois que j’ai testé la pole dance, j’avais cette image de personnes musclées et athlétiques, loin de la personne casanière sujette aux douleurs chroniques que je suis. À force d’être abreuvées d’images présentant des personnes avec des corps normés, on en oublie qu’il existe plein de personnes différentes autour de soi et ça fait du bien de voir des filles superbes, de tous âges et tous corps, vivre les mêmes expériences que toi.

“Prendre les bonnes ondes des gens autour de moi et le reste passe au-dessus”

Passionnée de mode à l’oeil affuté, on adore voir les styles de Fadela et la capter derrière la chanteuse Yseult aux victoires de la musique.

C’est quoi ta relation avec tes gambettes ?
Mes jambes et moi on est vraiment best friends. Je suis toujours là pour les faire kiffer. Elles sont presque bronzées et douces toute l’année donc qu’est ce qu’elles peuvent demander de plus ? Même si elles ont un peu souffert, je suis très maladroite : des petites cicatrices par-ci par-là il y en a… Et quand je vois la dernière ça me rappelle des belles vacances.

Avec toute la haine qui traîne sur les réseaux sociaux, ça n’entache pas la confiance en soi ?
Mon corps c’est le mien, si je ne l’aime pas ou ne prends pas soin de lui qui le fera à ma place ? C’est totalement ma façon de voir les choses. On brille ensemble, on balance des bonnes vibes. Et quand ça va pas ? On prend les good vibes de nos proches. Prendre les bonnes ondes des gens autour de moi et le reste passe au-dessus.

“Être bien dans mes jambes me permet aussi d’être bien dans ma tête”

Afin de rendre compte de nos échanges parfois tumultueux sur le numérique, Audrey Gagnaire a créé le compte Instagram @tejpartexto et est devenue la reine de nos ruptures 2.0. À son sens, nos jambes incarnent féminité et élégance.

T’as une routine gambettes ?
Je m’attache à en prendre soin au quotidien, en marchant le plus possible, en ne leur appliquant que des soins de qualité ou en les habillant pour les mettre en valeur. Être bien dans mes jambes me permet aussi d’être bien dans ma tête.

C’était comment l’adolescence ?
J’ai grandi très rapidement : à 14 ans, je mesurais déjà presque un mètre soixante-quinze. Cela me valait des moqueries car j’étais la plus grande de ma classe. À cet âge-là, les jeunes sont impitoyables ! Je me suis ensuite rendue compte des atouts qu’être grande comportait et j’en ai fait une réelle force.

Quelle relation vis-tu avec ton corps ?
Il est parfois compliqué de se distancier des injonctions de la société. Trouver une indépendance dans la perception que l’on a de soi n’est pas simple. Avec les années, on apprend à devenir son ami le plus fidèle, à s’aimer, c’est indispensable.

“En habitant à Paris, je n’osais jamais montrer mes jambes”

Lang Khê Tran, actrice et mannequin, livre à quel point accueillir les accrocs, cicatrices et imprévus sur son corps est libérateur.

Un petit mot pour tes jambes ?
Je les remercie de pouvoir me porter partout. C’est quelque chose que l’on a pris pour acquis, mais qui n’est pas donné à tout le monde. En habitant à Paris, j’osais jamais vraiment les « montrer » en mettant des jupes ou des shorts, dû au climat un peu tendu que mettent en place certains hommes dans la rue. Depuis peu, j’ai décidé d’ignorer les remarques. J’ai acheté plein de collants différents et je laisse mes jeans au placard.

Une anecdote de gambettes que tu as envie de partager ?
Je tournais un film de guerre il y a quelques années où j’incarnais le personnage principal féminin dans une histoire d’amour. En me levant de la table d’un décor, je me suis ouverte la cuisse avec un clou qui dépassait. Tout le monde était affolé que je me sois « abîmée » et appréhendait la réaction du réalisateur, qui s’est exclamé « c’est magnifique ! » quand il a vu la blessure. Il faut accepter le corps avec ses accidents.
À toutes les lectrices : aimez votre histoire !

“Je n'ai pas les jambes de Zendaya mais ça va quand même, j'arrive à marcher !”

Mental, c’est la série où elle nous en met plein la vue en ce moment : elle, c’est Alicia Hava. Actrice ténébreuse et solaire qui crève l’écran, même si en ce moment elle piaffe en faisant des self-tape en attendant le retour des tournages.

Quel est ton rapport à tes jambes ?
Je ne suis pas née avec les jambes de Zendaya mais ça va quand même. Mon corps, j’oscille entre en prendre le plus grand soin et manger du cheesecake quand même parce que bon. Chacun met plus ou moins de temps à s’accepter comme il est et c’est comme ça que les autres vous acceptent.

Comment gères-tu ta confiance en toi ?
Quand on fait un métier public c’est fondamental d’avoir de la confiance en soi. Mais ce qui émeut toujours les gens c’est la vulnérabilité et la fragilité qui font partie de nous. C’est un savant mélange entre doute et confiance en soi qu’il faut avoir selon moi. Nietzsche dit que ce sont les certitudes qui rendent fou. Quand on est artiste on se réveille avec des doutes tous les matins même si dans la journée ils disparaissent. C’est un apprentissage long et ça se travaille.

“J'ai écrit tu es belle sur mes miroirs”

Porte-parole, c’est son métier. Julie a des angiomes, des zones rosées sur 70% du corps. Un jour, en s'apercevant qu’elle n’avait jamais eu d’autres représentations de corps fleuris comme le sien, elle lance son Instagram @lafillequiadestaches. Entre vagues haineuses et soutiens rassurants, Julie a construit sa communauté et renforcé sa confiance en elle.

Parle-nous de tes jambes, tu les aimes tes jambes ?
C'est une des parties de mon corps que je préfère !
C'est arrivé à plusieurs reprises que l'on se moque de moi à cause de l'angiome situé sur ma jambe gauche. J'ai toujours fait en sorte de transformer cette différence en force, et au plus on se moque de moi, plus j'ai envie de les montrer.

Comment fait-on pour rester solide face aux haters des réseaux sociaux ?
La confiance en moi n'est pas acquise , c'est un combat quotidien, mais je peux dire que je m'aime telle que je suis et que je suis fière de cette différence qui a fait ma force. J'ai écrit tu es belle sur mes miroirs, chez moi, cela m'aide quand j'ai tendance à l'oublier.

“Moins je me compare, mieux je me sens”

Les jambes qui vibrent des voyages passés et de ceux à venir, Marion Bertorello c’est celle qui envoie du rêve sur notre fil Instagram. Même le confinement, elle arrive à rendre ça canon.

Comment est-ce qu’on habite son corps quand il est aussi le vecteur de notre “marque”, sur les réseaux sociaux ?
Plus j’y pense, plus je me compare aux autres et moins j’ai confiance en moi. Je me dis que j’ai le corps que j’ai, j’essaye d’en prendre soin au maximum que ça soit à l’extérieur ou à l’intérieur. Avoir un physique qui nous plaît c’est important, mais c’est ce que l’on dégage qui est encore plus important, le corps n’est pas qu’un physique.

Et tes jambes, tu les aimes tes jambes ?
J’ai toujours été sportive : mes chevilles sont fines, mes mollets dessinés et mes cuisses proportionnelles. C’est la partie que l’on me complimente le plus !

“Mes gambettes et moi, en général, on s'entend bien”

Croqueuse de vie, à bouchées raffinées, Raphaële Marchal est journaliste culinaire. Entre les cuisines et le journalisme, deux mondes qui peuvent s’avérer assez macho, elle balaie d’un revers de main les commentaires sexistes pour s’affirmer, solide dans ses bottes.

Tu as déjà vécu un moment de solitude à cause de tes gambettes ?
J'avais rendez-vous, il y a trois ans, pour un second "date" avec mon amoureux actuel, dans un bar à cocktails à Londres, je m'étais achetée une salopette sur le marché pour l'occasion, sans l'essayer. L'après-midi même, donc à quelques heures du rendez-vous, je me vois dans le miroir d'un café, de dos, on aurait dit Coluche ! J'ai donc annulé en prétextant un empêchement alors que la seule raison c'était "cette salopette me fait un cul énorme et des cuisses de bûcheron, je ne peux pas boire un mojito dedans".

Ta relation avec tes jambes, c’est plutôt l’amour doux ou chien de faïence ?
En général on s'entend bien, je fais beaucoup d'aquabike et je mets de la crème hydratante quand j'y pense, mais j'avoue que sans sport depuis des mois et des mois... On est moins copines en ce moment.

“Ma confiance en moi va crescendo avec l’âge”

Tamara, on la voit souvent avec sa mère et sa soeur. Un petit gang de 3 dont les styles “parisien cool” se nourrissent l’un-l’autre. Mais en solo, Tamara c'est une femme inspirante et pleine de style qui fait parler d'elle dans les magazines les plus prestigieux

Le rapport à nos jambes, il est souvent forgé dans l’enfance, est-ce que pour toi aussi, ça s’est passé comme ça ?
Quand j’étais petite j’ai regardé le film Chicago avec Catherine Zeta Jones et Renée Zellweger. Le copain de cette dernière lui dit à un moment qu’elle a des mollets de coq. Cela m’a marquée, voir traumatisée. Pendant des années j’ai été persuadée qu’il fallait avoir de gros mollets pour être belle. Et j’ai donc guetté les miens pendant toute ma croissance. Je suis heureuse des mollets que j’ai. Ni gros ni de coq!

Comment tu vis ton rapport à tes jambes, aujourd’hui ?
Plutôt de manière décomplexée. J’ai remarqué que ma confiance en moi va crescendo avec l’âge. Je me débarrasse peu à peu de mes complexes et je m’aime telle que je suis. Et je suis particulièrement fière de mes jambes après une séance d’épilation car, comme on me l’a dit un jour, ma peau gagne la texture d’une peau de « dauphin » !

“Quand ce n’était pas ma pilosité le problème, c’était ma peau, des bleus, des taches”

La danse l’habite dans chaque centimètre de peau : Nadine Timas, c’est cette meuf forte dont les moves nous mettent à terre ET qui nous apprend à éclore dans son studio de danse. Ses gambettes, c’est son outil de travail.

Est-ce que ça a toujours été la passionnata avec tes jambes ?
J’ai longtemps été complexée par mes jambes, surtout adolescente car j’étais très poilue. Même en été je les cachais, je trouvais toutes sortes d’excuses quand ce n’était pas ma pilosité le problème, c’était ma peau, des bleus, des taches car j’ai une peau qui cicatrise très mal. Je voulais des « jambes parfaites ». Avec le temps et mon travail (danseuse) j’ai appris à lâcher prise et à les accepter comme elles sont et je les remercie de me permettre de danser encore tous les jours et de tenir le coup encore à 40 ans car je n’ai pas toujours été tendre avec elles.

Et maintenant, comment tu vis avec tes gambettes ?
Mon corps, j’ai appris à lui foutre la paix et j’ai surtout appris à lui dire merci d’avoir mis au monde deux beaux garçons, d’avoir supporté deux lourdes césariennes et de me permettre tous les jours de vivre de ma passion.

“J’essaie de prendre soin de mon corps et de le reposer quand je lui en ai trop demandé, comme à un être aimé.”

Maquilleuse de stars ou model sénior, Agnès Tassel semble avoir eu mille vies. Baigner dans un univers d’artifices n’a pas empêché Agnès d’entretenir une relation bienveillante avec son corps.

Quel est ton rapport à tes jambes ?
Je me tiens sur mes jambes, j’essaie de tenir debout (dans la vie). À la campagne, d’où je viens dans le pays de Caux en Normandie, les gens disaient que j’avais des mollets de coq.

Comment gères-tu la confiance en toi ?
Je ne crois pas que quiconque puisse gérer « la confiance en soi ». C’est du travail de tous les jours et c’est s’accepter tel que l’on est… Évidemment, le temps qui passe aide. Je vis la relation d’accepter mon corps tel qu’il est et tel qu’il devient et se transforme. Mais j’essaie d’en prendre soin et de le reposer quand je lui en ai trop demandé comme à un être aimé.

“Je cherchais tout le temps à mettre des pantalons amples pour avoir l’air moins mince”

Celle qui se traînait les pires surnoms au lycée est devenu unE femme inspirante qu’on a envie de suivre à travers ses voyages et son quotidien.

Comment est-ce qu’on se construit quand le regard des autres n’est pas “que” bienveillant ?
Je suis grande, 177cm, dont 105 juste pour mes jambes. Je suis fine. Donc quand j’étais petite, même ado, j’étais très très complexée par mon physique en général et surtout par mes jambes, on disait que j’avais des « baguettes ». Du coup, je cherchais tout le temps à mettre des pantalons amples pour avoir l’air moins mince. C’était vraiment un critère pour mes habits. J’ai fait un gros travail sur moi même dès mes 15 ans. J’ai appris à faire de « mes défauts » une force. Aujourd’hui à presque 27 ans, y a des jours avec et des jours sans comme tout le monde. Les jours où je me lève et que cela ne va pas, je me persuade que demain ça ira mieux, car au final, ça finit toujours par aller mieux.

Et maintenant, tes jambes et toi, c’est une love story ?
J’aime beaucoup mes jambes, j’ai un bon rapport avec elles. J’ai la chance d’avoir de grandes jambes, c’est un atout.

“La confiance en mon corps, je découvre ça petit à petit”

Directrice Artistique, DJ et styliste, qui peut arrêter la vrombissante créativité d’Emma Bonneaud ? Sous l’oeil de ses fans, en live sessions de DJ-ing et à travers son look sweet sixties, elle vit son corps sans pression.

Comment tu te sens dans tes gambettes?
La confiance en mon corps, c’est quelque chose que je n’avais pas du tout avant et que je commence à découvrir, petit à petit grâce à mes différentes activités. Personne n’est parfait mais je m’accepte de plus en plus, je fais beaucoup de sport et yoga et ça me permet de me sentir bien tout en mangeant ce que je veux et c'est le plus important pour moi.

“Vous avez vu ? Elle avait quand même de sacrées gambettes mémé Nadia !”

Elle nous fait marrer, Nadia Roz : cette humoriste et comédienne balance son corps sur scène, courageusement et en joue pour souligner une blague ou un jeu de mot. Et nous ? On adhère.

Comment se passe ta relation avec tes gambettes ?
Jusqu'à il n'y a pas si longtemps je considérais mes jambes comme un super moyen de locomotion. Elles m'emmènent où je veux quand je veux et pour ça : GRATITUDE. Avec le temps je commence aussi à prendre plaisir à en faire un atout de ma féminité, à les montrer. Malheureusement, dans l'espace public, la rue et le métro, je suis plus à l’aise en pantalon. Il y a encore un peu de boulot pour libérer totalement mes gambettes et mon esprit, et qu'on puisse enfin ensemble se sentir à l'aise en toutes occasions.

Comment s’est passé ton passage sur notre set ?
La séance photo a été un moment assez drôle pour moi, je suis venue toute seule, j'étais un peu intimidée mais j'ai fait comme si tout ça était normal. Je suis contente d'avoir osé, ça fera un chouette document pour mes arrières petits-enfants. Vous avez vu ? Elle avait quand même de sacrées gambettes mémé Nadia !

“Il est important d'apprendre à être seule et à se suffire”

Elle n’est pas que fit, elle est crossfit : Justine Perez nous impressionne avec sa maîtrise des entraînements qui sur-sollicitent les jambes.

Est-ce que tu peux faire confiance à tes jambes contre vents et marées ?
Ça dépend, parfois la force n'est pas suffisante et mes jambes me lâchent ! Ou lorsque je me rate sur un box jump : j'ai eu de nombreuses cicatrices dues à des égratignures lors de sauts manqués !

Qu’est-ce qui t’a poussé au crossfit ?
J'ai débuté le sport car je n'aimais plus l'image que reflétait mon miroir et j'ai fait en sorte de changer ça. Depuis, mon rapport à mon corps a évolué et mes critères de beauté aussi. Je donne plus d’importance à la performance qu'au résultat "purement esthétique”. Le physique est devenu secondaire et mes muscles n'enlèvent rien à ma féminité.

Avec tes jambes, c’est l’amour ?
Je pense que le plus important pour avoir confiance en soi est d'apprendre à s'aimer en s'acceptant. Et pour ça, il est important d'apprendre à être seule, se suffire. Évidemment, le regard des autres a un impact sur ma confiance parfois, mais j'ai appris avec le temps à être un maximum authentique en étant fidèle à moi-même.